« La résonance acoustique des lieux sacrés et des sites antiques » Au delà de la Géobiologie.
« La résonance acoustique des lieux sacrés et des sites antiques »
Les anciennes civilisations adaptaient l’architecture des lieux sacrés sur la Resonance de certaines fréquences.
Et si nos ancêtres entendaient des voix au fond de leur caverne, qui résonnaient, les voix divines provenant des entrailles de la terre…
Le champ de notre terre mère
Il existe à l’heure actuelle une discipline qui étudie à part entière le phénomène de résonance sonore, acoustique, des anciens lieux sacrés. C’est une science : l’Archeoacoustique.
Sous un nom barbare, cette approche des lieux sacrés nous permet de nous rendre compte du niveau de compétence et d’exigence qu’avaient les anciens bâtisseurs de lieux sacrés.
Le lieu était ainsi construit pour être en pleine vibration sur certaines fréquences sonores que vous découvrirez plus bas.
« Il est des lieux qui soignent le corps et l’esprit »
Pour bien comprendre un lieu sacré il faut s’ouvrir à différentes approches et savoirs.
Oui il existe une grande différence entre croire et savoir
Concernant nos lieux sacrés, sur le plan invisible. En plus de l’énergie cosmos-tellurique particulière du lieu sacré , celui ci réagira aussi par résonance avec d’autre éléments :
le son, la lumière er les couleurs (les fréquences particulières à certains moments de la journée ou de l’année), l’orientation particulière géomagnétique ou solaire ou astronomique de ces lieux (en pleine résonance à certains moments de l’année, solstices, équinoxes, etc), l’egregore entretenu par la prière et le cumul, la mémoire des lieux de cultes antérieurs ou est reconstruit le lieu sacré… etc.
N’avoir qu’une seule approche de « ces lieux où souffle l’esprit » ne nous en donnera qu’une compréhension limitée et approche incomplète et restrictive
Ces connaissances particulières et ancestrales en acoustique et architecture ont été utilisées dans la construction de nombreux sites plus récents comme nos cathédrales gothiques ou églises romanes.
Un exemple : la cathédrale de Chartres avec L’âme du violon pour sa Resonance et les gammes de musique reprisent dans l’architecture.
On utilise aussi ces connaissances pour les salles de spectacles ou concert
Ce qui est étonnant, c’est qu’aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps, les anciennes civilisations maîtrisaient les énergies acoustiques et la notion de résonance.
L’archéoacoustique et ses découvertes surprenantes dans les sites
« Sans acoustique, l’archéologie est sourde…
L’archéoacoustique est une discipline en plein essor qui est liée à l’analyse des propriétés acoustiques des anciens sites mégalithiques ou encore de certaines grottes du néolithique.
Jusqu’à récemment, presque toutes les connaissances archéologiques étaient glanées en examinant les vestiges anciens. Aujourd’hui, les archéologues commencent à penser au-delà de l’aspect visuel.
Les premières expériences d’archéoacoustique remontent en 1997, Steven J Waller avait alors découvert dans certaines grottes une corrélation entre l’emplacement des dessins et des gravures, et le niveau de son réfléchi.
« On peut démontrer que des voix émanent de la surface des roches aux endroits décorés de figures humaines. »
Pour nos ancêtres, l’écho faisait ressortir des vois depuis la roche.
Mais aujourd’hui, cette science nous apprend qu’il existe à travers le monde, de nombreux sites et structures anciennes qui semblent posséder une acoustique spécifique.
Par exemple, un site des Andes péruviennes, appelé Chavín de Huantar, est réputé pour les propriétés acoustiques de ses ruines.
Les chercheurs pensent que le peuple Chavín utilisait le site pour des rituels et des célébrations. On pense que les prêtres du village sonnaient dans des trompettes de conque, appelées pututus, provoquant des échos réverbérés incroyables dans la structure.
Le célèbre site mégalithique de Stonehenge a également subi une étude acoustique. L’étude a révélé que le cercle de pierre se comportait à l’image d’une chambre sonore, construit pour amplifier le son à l’intérieur de celui-ci, tout en empêchant les bruits extérieurs d’y pénétrer.
Par conséquent, on peut supposer que les rituels qui se déroulaient à l’intérieur de Stonehenge semblent plus destinés à quelques initiés autorisés à pénétrer au cœur du monument, plutôt qu’à une vaste population à l’extérieur de celui-ci. source.
Évidemment, cette subtilité acoustique suscite la controverse quant à l’intention des bâtisseurs. Est-ce un acte intentionnel ou un hasard ? Personne n’est en mesure d’apporter une réponse franche.
Cependant, dans cet article nous allons mettre en évidence deux sites anciens aux propriétés acoustiques étonnantes, qui nous invitent à reconsidérer la véritable intention des anciens bâtisseurs.
L’archéoacoustique au cœur de l’hypogée Hal Saflieni.
Malte est un petit état au cœur de la méditerranée, il aurait été peuplé selon les experts en 5 200 av J.C.
Or, sur cette île se trouvent des monuments architecturaux parmi les plus vieux du monde connu sous le nom de Ggantija.
L’un de ces monuments est un temple qui précède les pyramides de 1 000 ans et qui se trouve au cœur de l’ile Gozo.
Le site étonne les experts par sa taille phénoménale, ainsi que par la présence de monolithes alignés pesant plus de 20 tonnes chacun.
Le lieu est également connu pour ses mystérieux Cart Ruts qui forment deux sillons parallèles qui s’étendent parfois sur des km.
Les mystérieux Cart Ruts forment deux sillons parallèles.
Cependant, le mystère s’épaissit lorsque des ouvriers découvrent par hasard en 1902, un étrange sanctuaire souterrain. Le sanctuaire baptisé Hypogée Hal Saflieni est creusé à même la roche et s’étend sur 3 niveaux.
Les archéologues affirment aujourd’hui avec certitude que l’hypogée Hal Saflieni était utilisé au néolithique non seulement comme dépôt d’ossements, mais aussi comme sanctuaire à usage rituel.
Or, au cœur de ce sanctuaire se trouve une pièce nommée « la chambre de l’oracle » en raison de ses propriétés acoustiques.
Hypogée Hal Saflieni et la chambre de l’oracle.
La chambre de l’oracle possède une petite ouverture en hauteur dans le mur qui donne sur une niche décorée, dite « niche de l’oracle ». Et pour cause, cette niche à la particularité en raison de l’écho, de propager les sons dans tout le complexe. (Source: wikipedia )
Pour l’archéologie officielle, il n’y a pas de réelles intentions sur la réverbération du son qui ne serait que la conséquence de la forme architecturale du temple. Quant à la niche, elle aurait tout simplement servi d’emplacement pour une statue ou un objet culturel.
Cependant, un groupe de chercheurs ayant étudié en profondeur l’acoustique du site, ne partage pas la même opinion, et apporte une tout autre conclusion.
Un son qui agit sur l’activité cérébrale.
En février 2014, les pionniers de l’archéoacoustique se sont réunis sur l’île de Malte pour leur première conférence internationale.
« Notre objectif pour la conférence était de nous concentrer de manière responsable sur le comportement du son dans des espaces anciens importants, et sur la manière dont les gens ont pu l’utiliser« , explique Linda Eneix, organisatrice de la conférence.
Suite à cette conférence, une étude a été publiée dans la revue d’anthropologie et d’archéologie en juin 2015, dont le titre s’intitule : Analyse archéoacoustique de l’hypogée Hal Salfieni à Malte.
L’étude nous apprend qu’au cœur même de la chambre de l’oracle, non seulement les sons résonnent dans tout l’hypogée, mais ils résonnent de manière spécifique jouant un rôle sur l’activité cérébrale.
Dans une pièce dite « Oracle Room » située au deuxième niveau de l’hypogée, nous avons pu détecter la présence d’un fort effet de résonance : une double fréquence de résonance à 70Hz et 114Hz. Avec une voix masculine réglée sur ces fréquences, il est possible de stimuler le phénomène de résonance dans tout l’hypogée.
Il a en outre été détecté que les instruments à percussion peuvent stimuler la résonance par leurs harmoniques. Les tests de laboratoire indiquent que ces fréquences ont un effet important sur l’activité cérébrale humaine.
Puisqu’il est probable que les chambres aient servi de centres pour des événements sociaux ou spirituels, la résonance des cavités des chambres aurait soutenu le chant rituel humain et la conscience mystique.
Les effets du son sur l’activité cérébrale.
Les habitants de l’île ont-ils utilisé la chambre de l’oracle comme caisse de résonance ? Exploitaient-ils l’acoustique du site pour influencer l’activité cérébrale ?
Certes il ne s’agit là que d’hypothèses, mais à des milliers de kilomètres de Malte, un site plus étonnant encore, en arrive à la même conclusion.
L’archéoacoustique dans les grottes de Barabar en Inde.
de Barabar constituent un ensemble de 7 grottes se trouvant dans la région du Bihar, en Inde. Elles auraient été construites entre IIIe et le IIe siècle avant J.C sous le règne de l’empereur Ashoka.
Ce sont les plus anciennes grottes artificielles de l’Inde, elles ont été creusées dans un immense bloc de granit brut.
Les grottes de Barabar
Les grottes comportent chacune deux chambres avec une surface interne hautement polie, donnant un effet miroir d’une grande planéité et une acoustique bien particulière.
À l’intérieur des grottes de Barabar, le granit est polie à tel point, qu’il donne un effet miroir.
Pourtant, il faut avoir à l’esprit que le granit est un matériau extrêmement dur qui possède une dureté de 7 sur l’échelle de Mohs, soit plus dur que de l’acier trempé.
Parvenir à sculpter de telles grottes avec des outils primitifs dans le granit constitue déjà une prouesse technique en soi.
Mais être en mesure de polir les parois internes de cette roche de manière aussi lisse que du verre, dans un espace confiné soulevant une quantité irrespirable de poussière, le tout sans aucun éclairage, soulève tout de même d’étranges questions.
Comment ont-ils obtenu un tel degré de précision ? et pourquoi ?
S’il est difficile d’apporter des réponses sur la première question, le documentaire BAM (Bâtisseurs de l’Ancien Monde) semble en apporter sur la deuxième.
Dans ce documentaire, les grottes de Barabar sont décrites comme des caisses de résonnance, don voici un extrait :
Ces grottes réalisés avec la plus grande précision agissent comme une caisse de résonnance.
Mais le documentaire nous apprend également que certaines fréquences font vibrer des parties précises du corps humain lorsque l’on se trouve au centre du dôme.
Faut-il en conclure qu’il s’agit là d’une volonté de la part des anciens bâtisseurs ? Est-il possible que d’anciennes civilisations aient acquis la connaissance d’une « science de la résonance » qui nous est inconnue ?
D’un point de vue orthodoxe, cela s’apparente plus à un heureux hasard, et pourtant…
La résonance acoustique des sites antiques et l’activité cérébrale associée.
Une étude pilote menée par Ian Cook a été publiée en 2008. Cette étude vise à étudier l’activité cérébrale en fonction des tonalités situées entre 90Hz et 120Hz.
L’étude cite : Ces résultats pilotes intrigants suggèrent que les propriétés acoustiques des structures anciennes peuvent influencer la fonction cérébrale humaine, et suggèrent qu’une étude plus large de ces interactions devrait être entreprise.
En outre, l’étude démontre que l’écoute de tonalités à 110 Hz était associée à des schémas d’activité cérébrale régionale qui diffèrent de ceux observés lors de l’écoute de tonalités à des fréquences voisines.
La signification de ces changements dans le fonctionnement du cerveau est ouverte à la spéculation.[…] Cela pourrait être interprété comme une désactivation relative des centres du langage dans le cerveau pour permettre d’autres processus mentaux de devenir plus important.
En d’autres termes, le cerveau réagit en réponse à une fréquence bien spécifique, sans que l’on puisse fournir d’explications.
Une seconde étude publiée en 2014 a été menée sur la résonance acoustique des sites antiques en collaboration avec l’unité de Neurophysiologie clinique de l’université de Trieste en Italie.
Cette étude rapporte que la plupart des sites de pierre du néolithique résonnent à des fréquences différentes, mais toujours comprises entre 90 et 120 Hz.
À l’image de l’étude précédente, ces fréquences ont un impact sur l’activité cérébrale. Cependant selon cette nouvelle étude, chaque individu réagirait à sa propre fréquence.
Ce qui expliquerait pourquoi dans certains sites on se trouve face à des chambres où le son résonne à des fréquences différentes.
L’archéoacoustique est une méthode intéressante d’analyse des sites anciens pour redécouvrir une technique oubliée qui affecte la sphère émotionnelle de la conscience humaine.
De plus, cette recherche offre une explication possible de la raison pour laquelle divers sites de pierres néolithiques ont des résonances différentes, mais toujours entre 90 et 120 Hz.
Les premiers résultats suggèrent que chaque personne a sa propre sensibilité dans cette gamme avec un effet différent sur l’activité cérébrale. Cela pourrait expliquer pourquoi, dans les temps anciens, chaque chambre était accordée à des fréquences différentes afin d’accroître l’implication émotionnelle de chaque personne participant à un rituel sacré.
Mais curieusement, on rencontre ces spécificités acoustiques dans différentes cultures.
Il faut savoir que d’autres exemples ont été mis en évidence par le chercheur en archéoacoustique Paul Devreux.
Il a effectué des tests sur le site de Newgrange, en Ireland âgé de plus de 5 000 ans. L’analyse a démontré une résonnance dans cette même fourchette, comprise entre 95 et 120 Hz.
La chambre principale résonne quant à elle à 110 Hz, un hasard ? ( PDF: Acoustical Resonances of Assorted Ancient Structures )
D’autres chercheurs prétendent que dans certains cas, les dessins rupestres intérieurs et extérieurs de Newgrange ressemblent aux motifs acoustiques.
Chladni a expérimenté les vibrations du son aves des plaques soupoudrés de sable. Il a ainsi obtenu des motifs acoustiques. Certains chercheurs suggèrent que les motifs de Newgrange seraient de tels motifs.
Existe-t-il une « science de la résonance » qui nous a échappé ? Cela semble impossible et pourtant, nous découvrons aujourd’hui grâce à la technologie que cette science semble bel et bien exister.
Il y a 200 000 ans l’homme a considérablement amélioré sa capacité à émettre des sons.
Nous partageons plus de 98% de notre ADN avec les chimpanzés, mais pourquoi sommes-nous si différents ?
La réponse se trouve dans les gènes qui peuvent être activés de différentes façons, à différents degrés pour faire différentes choses.
Or, il y a 200 000 ans, une curieuse mutation s’est produite permettant à l’homme d’améliorer considérablement notre capacité à émettre des sons et par conséquent à communiquer.
Aujourd’hui, de nouvelles découvertes en biologie et en neurosciences révèlent comment la structure du langage, les sons que nous prononçons, peuvent véritablement changer les relations entre nos neurones.
Par exemple, le célèbre mantra « om » qui se décompose plus précisément en A,U,M est couramment utilisé lors de la méditation. Ce son répétitif est pratiqué depuis des millénaires pour ses « prétendues » vertus sur le corps humain.
Aujourd’hui, des études démontrent que pratiquer le son « om » pendant deux semaines ont suffi à 41 personnes d’améliorer de façon significative leur capacité pulmonaire.
D’autres études scientifiques sur le Om suggèrent que la répétition mentale de ce son entraîne une vigilance physiologique et une sensibilité accrue à la transmission sensorielle.
Le soin sonore est utilisé depuis des siècles, de tout temps les mantras, le chant harmonique, la musique et leurs vibrations ont été utilisés à des fins thérapeutiques pour soulager les douleurs.
Plusieurs études ont démontré le pouvoir relaxant de la musique ainsi que son rôle dans la diminution des douleurs chroniques chez des patients.
Le Dr Mitchell Gaynor obtient des résultats remarquables en intégrant des techniques de musique, de vocalisation, de respiration et de méditation dans son travail avec les patients.
Depuis 2011 en France, le CHU de Saint-Étienne utilise la sonothérapie comme soin de support et de confort, au sein de son service de soins palliatifs.
Nos ancêtres ont érigé d’étonnants complexes agissant comme une caisse résonance, était-ce dans le but d’exploiter pleinement les vertus du son ?
Nous avons la fâcheuse tendance à sous-estimer le savoir ancien.
Dans l’inconscient collectif, les anciennes civilisations sont souvent perçues comme des peuples primitifs.
Pourtant, nous découvrons de plus en plus d’indices qui remettent en cause cette vision.
On se transmettait un savoir culturel venu d’anciennes civilisations.
Et si la « science de la résonance » révélée par l’archéoacoustique provenait elle aussi d’un héritage culturel ?
Merci à Sciences Mystérieuses
Article compilé et publié par
Dominique Emery
Formateur
Association ondes et habitat
Octobre 2023