Le SECRET des Vierges Noires révélé
Géobiologie : LE LIEN entre Les Vuivres, Menhirs, lieus sacrés, Vierges noires.
Comprendre entre Energies, histoire et mythologie
(Le réseau terrestre était parcouru par une sorte d'énergie impalpable. Cette énergie et les courants qui la portaient avaient un nom : c'était la Wouivre, le « serpent ».)
Au Moyen Âge, les rois de France accordaient une importance particulière à la Vierge. Ils vénéraient encore plus spécialement la Vierge noire.
Les peuples d'Europe ont accordé aux Vierges noires une importance qui dépasse largement le simple respect dû à la mère du Christ. Hérité du plus lointain passé païen et ravivé malgré le christianisme, ce culte des Madones noires semble relier à une symbolique magique étonnante.
Par exemple : La Vierge noire du Puy
Au XIIIe siècle, Louis IX, plus connu sous le nom de saint Louis, révérait avec ferveur la Madone du Puy.
Au cours de la croisade lancée contre les musulmans du Proche-Orient, le roi est fait prisonnier.
Cependant, le sultan est séduit par les qualités humaines de ce saint homme. Très impressionné, il lui offre un présent, à choisir dans la salle du Trésor. Saint Louis choisit une étrange statue : une Madone noire, haute d'une soixantaine de centimètres, la tête ceinte d'une couronne de cuivre, un enfant dans les bras.
Cette statue faisait partie du trésor musulman depuis des siècles. Les sarrasins la tenaient en grand respect et affirmaient qu'elle avait été sculptée par le prophète Jérémie en personne.
Le roi la ramènera en France et l'installera au Puy, à la place d'une ancienne Madone noire. C'est ainsi qu'au moins une des Vierges noires adorées en France est d'origine proche-orientale.
Elle n'est sans doute pas la seule.
Symbolisme de la Vierge noire
La Madone noire devait être à l'origine une déesse de la Fertilité, très largement antérieure au christianisme. Ces déesses étaient probablement adorées dans toute l'Europe et tout le Proche-Orient, de l'Égypte à la Perse.
Sous des noms différents, elles incarnaient les mêmes symboles. Leur culte s'est d'ailleurs prolongé pendant des siècles : à Éleusis, le culte de Déméter est ainsi attesté jusqu'en 1801.
La déesse mère est une divinité assez complexe. Elle représente à la fois le Bien et le Mal, la Création et la Destruction, la Lumière et l'Obscurité. Elle symbolisait, dès la plus haute Antiquité, les différents aspects de la nature et ses aléas : les tempêtes, les sécheresses et les famines, ainsi que les moissons abondantes et les bonnes saisons.
Tantôt chaste, tantôt d'une impudeur totale, la déesse mère était la dualité même. Elle était donc souvent représentée avec un visage mi-blanc mi-noir. Ou avec des vêtements aussi bien noirs que blancs. On rapporte l'existence, dans certains lieux de culte païens ou chrétiens, de deux statues identiques, l'une noire, l'autre blanche.
L'ancienne déesse mère était souvent associée à la Lune. Comme la Lune influence les marées, elle était donc liée à la mer et elle protégeait les marins, qui l'appelaient Stella Maris (Étoile de la Mer). Plus tard, elle sera assimilée à l'étoile Polaire ou à Vénus.
Comme la Lune, Vénus a le double aspect d'étoile du soir et d'étoile du matin. Étoile du matin, elle était considérée comme néfaste. Cette tradition se retrouve dans le judéo-christianisme : l'étoile du matin est souvent associée à Lucifer (du latin : lux fero, «Je porte la lumière »).
A travers le monde, la déesse mère a été vénérée sous de multiples noms.
En Egypte, on adorait la déesse mère sous le nom d’Isis. Elle était souvent noire et tenait son fils Horus sur les genoux. La Madone égyptienne ramenée des croisades par Louis IX était probablement une représentation de la déesse Isis.
En Syrie du Nord ou à Babylone on la connaissait sous le nom d'Ishtar, l'autre nom de la planète Vénus chez les peuples du Croissant fertile. Comme Isis, Ishtar était souvent noire et mêlait influences positives et influences négatives.
Chez les Phéniciens, la déesse mère était Astarté. Souvent représentée sous la forme d'une colombe, Astarté était parfois bicolore, mi-blanche, mi-noire. On l'adorait également sous la forme de «pierres tombées du ciel », d'origine météorique. La Pierre noire, vénérée par les musulmans à La Mecque, s'enracine sans doute dans cette tradition.
Dans l'Ancien Testament, il est souvent fait mention d'Astarté, qui apparaît comme étant une adversaire importante de Jéhovah, le dieu patriarcal d'Abraham et de Moïse. A plusieurs reprises, en effet, le peuple élu a osé abandonner son dieu pour Astarté, la « Reine des Cieux ». Le prophète Jérémie blâme très vigoureusement ses compatriotes de retourner au culte d'Astarté. Ce qui implique que ce culte était auparavant la norme religieuse.
Propagation du culte de la Vierge noire
Les Phéniciens ont contribué à diffuser ce culte tout autour du bassin méditerranéen.
Les légionnaires romains ont contribué à l'implantation de ce culte. Il est certain que l'Europe pré-romaine adorait déjà les déesses mères. Certains sites, comme Chartres ou Le Puy, étaient des centres druidiques de premier ordre, où les fidèles rendaient déjà hommage à des Vierges noires très anciennes.
On sait que les tribus celtes du pays gaulois adoraient Belen, dont la sœur et également l'épouse était Belisama, la Vierge noire. Il est probable que la Vierge noire adorée à Chartres, des siècles avant la cathédrale chrétienne, était une représentation de Belisama.
Avec la colonisation romaine, les déesses mères occidentales ont été assimilées à leurs consœurs du panthéon romain. Arduina, la déesse protectrice des Ardennes, sera ainsi fondue avec Diane, la déesse romaine de la Lune (ou Artémis en grec).
Le côté positif de la Lune restera à Diane, tandis qu'Arduina conservera le côté mystérieux et obscur. Ce qui fera d'elle une Vierge noire idéale.
Le christianisme et la Vierge noire
Il est évident que le judaïsme comme le christianisme ont cherché à effacer les traces du culte de la déesse mère. Les premiers chrétiens la transformeront en dieu mâle. Leurs successeurs en feront Astaroth, un des fidèles serviteurs de Satan.
Religion essentiellement patriarcale, le christianisme avait tout pour rebuter les peuples européens. Pour convertir les païens, l'Eglise devra introduire le culte de la Vierge Marie et tenter de l'harmoniser avec les traditions religieuses locales. Un exemple de cette harmonisation : la célébration de l'Assomption de Marie le 15 août est également le jour d'une des principales célébrations de la déesse Diane.
Au Moyen Age, Marie a fini par prendre d'autres traits des déesses mères et par se faire appeler couramment Reine des Cieux ou Etoile de la Mer.
Pourtant, cette nouvelle Marie n'avait plus grand-chose de commun avec la Mère de Dieu des Évangiles.
Elle était restée, en fait, une déesse mère à peine recouverte d'un mince vernis chrétien.
L'Église allait donc essayer de promouvoir une vraie Marie, plus conforme à son idée de la femme : pure, immaculée, chaste et asexuée. Une Marie totalement dépourvue de son caractère féminin et de toute son ambivalence païenne.
Trop parfaite pour être vraie, cette nouvelle Marie n'avait rien d'attrayant pour les fidèles. D'où la mise en place d'une seconde Marie, qui prendrait en charge les éléments obscurs et « trop féminins » des anciens cultes païens. Ce sera Marie-Madeleine, qui représentera tout ce que la Mère de Dieu n'était pas et qui prendra souvent le visage des fameuses Madones noires.
Terrestres plutôt que célestes, liées à la fertilité, au monde souterrain, à la sexualité, dotées de pouvoirs miraculeux bien peu chrétiens, les Vierges noires chrétiennes seront ainsi théoriquement vouées à Marie-Madeleine, la supposée et contestée compagne de Jésus, plutôt qu'à sa mère.
Croyances celtiques et Vierges noires
Les Vierges noires paraissent avoir été vénérées comme des symboles astronomiques et astrologiques de ces courants d'énergie souterrains que l'on nomme « telluriques».
Les lieux où nos ancêtres adoraient les Vierges noires n'étaient pas choisis au hasard.
Aux yeux des Celtes, la Terre était un organisme vivant, la Grande Mère, d'où procédait toute vie. Comme un corps, la Terre était nourrie par tout un réseau d'artères cachées sous sa surface.
Le réseau terrestre était parcouru par une sorte d'énergie impalpable. Cette énergie et les courants qui la portaient avaient un nom : c'était la Wouivre, le « serpent ».
Les Celtes faisaient appel à l'existence de la Wouivre pour expliquer certains phénomènes naturels, comme les cours d'eau souterrains, les différences entre les couches géologiques ou les propriétés magnétiques de certaines eaux.
Les points de rencontre de plusieurs de ces artères devenaient des lieux sacrés, reconnus comme « centres d'énergie ».
Tous ces points de rencontre étaient signalés, quelle que soit leur importance, par un menhir ou une statue sacrée. Les Vierges noires marqueront les plus importants carrefours de la Wouivre.
Les menhirs et les Madones noires étaient réputés pour leurs dons de guérison et de fécondité. Ils étaient censés se comporter comme des «condensateurs d'énergie » : ils attiraient, conservaient et amplifiaient en les concentrant les influences bénéfiques de la Terre et du cosmos. Ces lieux sacrés étaient ainsi l'objet de nombreux pèlerinages, des centaines et peut-être même des milliers d'années avant les prédicateurs chrétiens.
Pour l'antique esprit païen de l'Europe, l'homme et la nature étaient indissociables. La séparation ne s'imposera que plus tard, avec le christianisme. Chez les peuples européens, l'homme faisait partie de la nature, au même titre que les animaux, les végétaux ou les minéraux.
Il avait envers cette nature autant de droits que de devoirs.
Dans leur forme première, les pèlerinages n'étaient pas vraiment d'essence religieuse et magique. Ils avaient surtout comme objectif d’assurer un contact privilégié avec les énergies de la Terre. A chaque étape importante, il trouvait une Vierge noire.
Il existe une théorie selon laquelle le tracé des anciens pèlerinages reproduit celui de certaines constellations. On sait effectivement aujourd'hui que les pierres levées de Stonehenge servaient de calendrier cosmique à nos ancêtres. Cette théorie est intéressante mais demande à être prouvée.
L'Église ne pouvait pas détruire les anciens lieux sacrés. Il fallait donc se les réapproprier en construisant des cathédrales sur les anciens lieux où se manifestait la Wouivre. Dans certains lieux de culte chrétiens, il est encore possible de voir l'antique menhir qui marquait le pèlerinage païen. Souvent, l'autel même sur lequel se déroule la messe est fait de l'ancienne pierre sacrée.
Remerciements V.Battaglia
Article Compilé et Publié par Dominique Emery
Association Ondes et Habitat depuis 2013